Suite à une étude qualitative sociologique et stratégique pour le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, SENZO est intervenu lors de ses rencontres méridiennes, un nouveau format de conférence, destiné aux cadres.
Nous avons interviewé Paul HENRY, Contrôleur de gestion au CASVP et organisateur des rencontres méridiennes, qui nous a cordialement invités à intervenir lors d’une conférence.
Les rencontres méridiennes au Centre d’Action Sociale, un nouveau format de conférence importé des Etats-Unis qui favorise la transversalité et les interactions entre les services
Je suis arrivé au CASVP il y a 2 ans, il y avait déjà un cycle de conférence, les conférences « questions sociales », un format qui a se développe dans les administrations liées au social. Elles sont destinées à tous les publics, plutôt orientées vers les travailleurs sociaux. C’est un format classique avec 2-3 intervenants spécialistes qui viennent sur une thématique précise faire une présentation. C’est sur le temps de travail, il y a 200 personnes, tous les 3 à 4 mois. Les participants peuvent poser des questions et réagir plutôt à la fin.
Les méridiennes, c’est une proposition de ma supérieure, qui a fait une partie de sa carrière aux Etats-Unis, et qui avait apprécié le format « brown bag lunches » ; j’ai compris que c’était plus informel, décloisonné, il y a plus de transversalité, moins de hiérarchie. Un collègue a très vite trouvé un terme français approprié, les rencontres méridiennes. L’objectif est de décloisonner les savoirs. Même si les gens se parlent bien, il y a des problèmes comme partout de services qui travaillent en silo sur des projets, et où il n’y a pas de comités de pilotage, d’instances de suivi, qui permettent de savoir ce que les autres services font.
On m’a demandé de trouver des modalités d’animation J’essaie chaque fois d’aller voir des intervenants comme SENZO, qui ont travaillé sur des projets liés à une de nos actions, de choisir quelques angles d’attaque particuliers pour que ce soit le plus concret possible et qu’idéalement la parole soit moins descendante. C’est un public de cadres, l’audience est plus restreinte, on a 15 à 30 personnes sur l’heure de midi, ce que je pense être un bon format, car au-delà on se met plus en logique de sachant et d’apprenant. Le but est de favoriser les interactions, les stimulations, de voir comment les services peuvent s’inspirer ou se raccrocher à un projet ou des modalités d’action.
Des premiers retours satisfaisants à propos des rencontres méridiennes chez les cadres du Centre d’Action Sociale : décloisonnement des sujets et des services, échanges directs, contexte informel, culture partagée
Les retours que j’ai sont bons. Ce qui est apprécié : en 1, la connaissance, la découverte de ce que font les autres, des sujets ignorés ; en 2, ça favorise le décloisonnement, la proximité directe favorise les échanges, on discute directement avec les intervenants, les échanges sont très concrets ; en 3, le côté informel, on vient, on prend son déjeuner, personne n’a l’impression de travailler, les gens ne partent pas avec des courses à faire. Ça permet de créer une culture commune aux cadres.
La plus-value de l’intervention de SENZO lors des rencontres méridiennes au Centre d’Action Sociale : montrer les apports d’une étude qualitative dans le domaine social ; alimenter la réflexion sur la participation des usagers ; souligner le sens accordé au service social et au travail réalisé par les équipes ; relayer des expériences avec d’autres organismes
Votre intervention a éveillé la question sur la participation des usagers. En termes de connaissance sur l’évaluation, ça a permis de faire connaitre les modalités de l’étude. Le fait de faire appel à un cabinet comme le vôtre, des collègues, parce qu’ils n’avaient jamais rencontré ça, ne s’étaient jamais posé la question de l’intérêt de passer par un cabinet d’études, et de la plus-value.
Votre intervention a objectivé l’idée qui flottait dans l’air et qui nous a rassurés, que nos services sociaux sont relativement bien vus par rapport à d’autres et qu’on avait une vraie utilité sociale. Ce sont de petits éléments qui permettent de redonner du sens à notre métier et de remotiver.
Les graines que vous avez semées, à court terme et qui vont germer à long terme, sur la participation des usagers, le rôle d’une enquête, je suis très optimiste sur les réflexions que ça peut porter. Une cheffe de projet, Mélanie DAUBANES, a d’ailleurs été recrutée dans le but d’encourager et de professionnaliser la prise en compte de la participation des usagers.