Non, le totebag tendance SENZO n’existe pas (du moins, jusque là) et ne viendra ainsi pas s’ajouter aux dizaines de sacs en toile qui encombrent déjà nos placards. Il faut dire qu’il est presque impossible aujourd’hui de passer à côté de ce phénomène. Accrochés à toutes les épaules, les totebags plaisent car ils sont légers et jolis. Plus que ça… ils semblent constituer à première vue une alternative idéale aux sacs plastiques. Mais le sont-ils vraiment ? C’est ce que remet partiellement en cause une étude danoise qui nous a interpellée.
L’usage du sac en toile : du sac alternatif à un produit tendance et de masse
L’usage du totebag, qui découle du verbe « to tote » signifiant « trimbaler », apparait au début du XXème siècle lorsque les postiers remplacent leurs lourdes sacoches en cuire par ces sacs en tissus plus légers. Plus tard, ce sont les crieurs de journaux d’Europe et d’Amérique du Nord qui l’adopteront. Dès les années 2000, les supermarchés berlinois l’utilisent pour transporter leur marchandise. C’est Jane Birkin, en 2010, qui rendra le totebag populaire faisant de lui un accessoire de mode en plus d’un outil pratique.
Aujourd’hui incontournable, ce sac est également un atout pour les marques qui y voit un véritable support publicitaire. Imprimé de motifs, messages politiques, logos, le totebag permet également d’afficher sa personnalité, ses opinions, de se démarquer. Bref, ce sont des vecteurs de communication indéniables !
Plébiscités, produits en masse et présentés souvent comme alternative aux sacs plastiques, ce n’est donc pas un hasard si des chercheurs se sont intéressés à son impact écologique.
Le sac en tissu, est-il si bénéfique pour l’environnement ?
Chez SENZO, l’énergie et de l’environnement constituent des secteurs prioritaires dans lesquels nous agissons. Et forcément, au-delà nos études, cela nous incite à être plus attentifs à nos habitudes de consommation, en cherchant par exemple à valoriser des alternatives et initiatives innovantes telle que « l’ageekculture » de monpotager.com.
Quoi de mieux alors que de bousculer un peu nos certitudes sur ce qui constitue, dans la tête de la plupart d’entre nous, des comportements responsables vis-à-vis de notre environnement.
Alors, le totebag est-il réellement une bonne alternative aux sacs plastiques ? Pas tant que ça, répond en substance l’agence danoise de protection de l’environnement dans une étude de 2018 intitulée « Evaluation des cycles de vies des sacs de provisions ».
Elle souligne ainsi que l’empreinte carbone de la fabrication et du transport d’un sac en toile serait en réalité bien supérieure à celle d’un sac en plastique. Pour confectionner ces sacs, les fabricants sont en effet notamment contraints d’utiliser une grande quantité d’eau liée à la production du coton – et c’est encore pire dans le cas du coton bio, en raison d’une plus faible production. L’impact environnemental négatif réside également dans la pollution de l’air et le rejet de produits chimiques (évité dans le cas de coton bio).
Cette étude révèle donc que pour égaler les performances environnementales d’un sac plastique (pollution marine exclue), un totebag doit être réutilisé 7100 fois, 20000 fois pour un sac en coton bio… Or, aussi tendance soit-il nous nous en lassons malheureusement beaucoup trop rapidement.
La revalorisation : une nouvelle tendance clé de l’éco-responsabilité
Alors oui, l’impact environnemental des totebags laisse à désirer. Mais cela ne veut évidemment pas dire qu’il faille pour autant en revenir aux sacs plastiques, non biodégradables et polluant sols et mers de la planète. Que faire alors pour adopter une attitude respectueuse de l’environnement ?
Deux pistes simples :
- Limiter l’acquisition d’objets neufs (y compris les totebags lorsque l’on en a déjà) surtout ceux à usage unique et/ou en plastique
- Favoriser l’achat ou le troc d’objets d’occasion, réparer les appareils et objets abimés, revaloriser les objets usagers afin de leur donner une seconde vie.
Nombreux sont ceux qui pratiquent ainsi « l’upcycling », dont les variantes sont décrites en détails dans cet article très bien référencé : https://www.linfodurable.fr/conso/des-solutions-pour-upcycler-ses-objets-573